Recherche (pv Artemis)

ENTISYYS, QUELQUES TEMPS AVANT QUE LE DESTIN VERITABLE D'OCEANA DIN KALU NE SE METTE EN MARCHE...

(Note : C'est à dire, quelques temps avant qu'elle ne rencontre une certaine Yasuro.)

Il y avait un petit vent froid, je demanda une information sur un endroit nommer Aitheria, remercia la personne et partie. Je voulais revoir mon pays d'enfance. Quand était la dernière fosi que j'y avais mis les pieds? 6 ans? 8 peut être... Non moin, probablement que j'avais 6 ans lorsque j'y étais... Je ne m'en souvenais plus. Le seule souvenir était les magiciens qui trainaient les corps de mes parents. Cette penser me fit trembler en même temps qu'une boule de lumière de taille moyenne apparut. Je ne tenta pas de contrôler la taille et la lanca. Quelque seconde plus tard j'en fis apparaitre une autre, de la même taille et la lanca sur la première. Lorsqu'il furent en contact la boule grossit et éclata. Juste avant d'éclater elle se transforma en un verre noir et les morceaux volèrent un peu partout.

Plusieurs morceaux pénètrent ma peau mais je ne m'en rendis pas trop compte, une simple douleur, faible, ne me dérangeant nullement. Je continua ma route, ne sachant pas que le verre agissait comme une sorte de poison. Habituellement j'aurais enlever les morceaux mais je ne m'étais pas rendue des morceaux qui avait pénétrer ma peau. Cela me prit quelques pour arriver a Aitheria. Je me posa, prise d'un vertige qui ne dura que quelque instant. Je continua ma route peu après et arriva dans un jardin. On m'informa que c'étais le jardin d'Éden et je me promena un peu, explorant la jardin d'Eden. Je remarqua deux personnes qui semblait se disputer, une qui provenait d'un peuple de l'eau et l'autre que je ne connaissais pas. Il resemblait a un humain mais quelque chose me disais qu'il ne l'étais pas.

Ma vision se troubla durant quelque seconde et lorsque cela disparut j'essayai de comprendre pourquoi et remarqua les morceaux de verre. Je les enleva et me guérit. Je chercha la présence d'un poison mais ne ressentis rien. Quesque j'avais? Étais-ce les effets de morceau de verre? Possible... Il est probable que cela disparaitrais après un moment. Je m'approcha d'eux, gardant une certaine distance respectueuse, ne disant rien. Je ne voulais pas les déranger. Je m'éloigna un peu plus, sortis mon carnet et fis rapidement le portrait de la jeune femme, simplement pour me souvenir avoir déjà vu un être de cette aussi magnifique. C'est trait, fin et bien dessiner lui donnait un charme ainsi que toute les écailles qui scintillait grâce au soleil. Je termina rapidement le croquis et rangea aussitôt mon carnet, décidant de faire les détails plus tard. Je portai mon attention sur eux, attendant patiemment la suite sans vraiment écouter leur conversation.

VASTAYSIIS, HERAIA, DEMETER, COLLEGE FLEUR DE LYS, 11 : 55

« Je suis très fort, en histoire. Il y avait une fois dans un pays lointain, un jeune gentilhomme du nom d’Anathos. »
« Ah ! Artemis ! Les fanatiques de Läsnä ! Mais c’est une histoire de sang ! »
« Pas du tout, c’est un conte de fées. Elyon était une folle, une monomane, et rien de plus. Anathos était un gentleman plein de sagesse, qui allait voir en pantoufles si les petites filles dormaient bien. »
« Ah, parce que tu dis aussi du mal des jeunes filles qu’il a déshonorées ! Sais-tu qu’elles se sont toutes suicidées, après les perversités qu’il a commises sur elles ? »
« Elles se sont donné le plaisir du péché et de la gloire du trépas. Elles se sont laissées prendre toutes vives comme des alouettes au piège, et elles se sont fourré bien gentiment un petit couteau dans le ventre. »
« Tu es horrible, Artemis. Ton cynisme fait froid dans le dos…»« Pourtant tout ceci n’est que vérité. »

Le gamin de quatorze ans qui faisait face à sa classe éberluée et à son professeur bouleversé eut un sourire vampirique.

« Tu ne viens pas souvent au collège, mon garçon, et quand tu viens, c’est pour faire des exposés pareils à tes camarades ! »
« Leur est-il si désagréable d’entendre ce qui était ? N’ont-ils pas la possibilité de se faire leur propre opinion et de séparer ma subjectivité des faits avérés ? »

Il prit alors un air pensif et se balança sur sa chaise avec désinvolture, tout en faisant tournoyer un stylo plume entre ses doigts. Tout en fixant le plafond d’un regard malicieux, il acheva sa série de questions par la déclaration suivante :

« Sauf si vous les pensez trop stupides pour pouvoir accomplir une telle manœuvre de l’esprit. »

Le professeur d’histoire en demeura coi, la bouche entrouverte et les lunettes glissant sur le bout de son nez. Il se prépara à lancer une pique balbutiante mais sa tentative miteuse fut de toute façon mise à néant par la sonnerie de midi. Le dénommé Artemis s’était aussitôt levé et avait, d’un geste, balayé ses affaires de classe de sa table pour les transvaser dans son sac. Puis il était sorti, plus rapide qu’une fusée, tandis que les autres n’avaient pas eu le temps même de faire un geste.

Le garçon avançait d’un pas vif dans le couloir qui commençait à s’emplir d’élèves bruyants et puérils. Artemis Lee, élève de troisième au collège Fleur de Lys, ne supportait pas cette agitation, ces vagues d’enfants idiots qui déferlaient dans les corridors dès le retentissement de la sonnerie. Pour couronner le tout, une migraine lui sciait la tête depuis la première heure de la journée, ce qui n’était pas pour arranger les choses !

C’était un jeune adolescent de taille moyenne et à la corpulence normale. Pourtant, il ne fallait pas s’y fier. Son corps en lui-même laissait à présager qu’il n’était qu’un humain sans défense mais en ce qui concernait son visage, il en était bien autrement. Il était pâle comme la Mort, ses cheveux noir corbeau, gominés, se rangeaient proprement sur son crâne. Ses traits un peu efféminés affichaient un air des plus maussades et ses yeux étranges brillaient d’un agacement prodigieux. Ses yeux… Deux abysses marins aux éclats noirs étincelants. Les regards qu’il jetait autour de lui généraient frissons et reculs instinctifs. Artemis inspirait la terreur à tous, de son visage froid à sa voix cynique en passant par sa façon de s’habiller. Un costume sombre, luxueux, et des chaussures cirées impeccablement. Sa démarche était gymnastique, légère, il était étonnamment rapide. Songe ou ectoplasme, il arpentait ce collège de temps à autre, lorsqu’il pensait en avoir le temps, pour faire acte de présence.

Oui, car Artemis Lee avait d’autres préoccupations que ses études, qui lui étaient d’ailleurs bien inutiles. Du reste, il ne s’appelait pas Artemis Lee.

Lorsqu’il trouva un endroit sombre, au fond d’un bâtiment, cet étrange garçon se recroquevilla contre un mur et se prit la tête entre les mains. Il avait l’impression qu’un petit être maléfique s’était glissé dans l’une de ses oreilles et frappait férocement contre son crâne… Il s’en serait cogné le front contre les murs !

Il savait quelle était la signification de cette migraine infernale. Personne ne devait le trouver. Le Collège Fleur de Lys ne tolérait pas les phénomènes magiques. Or, Artemis était doté de dons surnaturels, de dons qui surpassaient l’imagination… En vérité, son nom réel était Artemis Time. Il était le Dieu du Futur.

Et cette migraine était annonciatrice d’une vision.

…

VASTAYSIIS, HERAIA, DEMETER, COLLEGE FLEUR DE LYS, 12 : 15

Artemis émergea de sa vision, ruisselant de sueur, le souffle court, les yeux exorbités. Il avait vu bien pire mais chaque fois, c’était la même douleur. Il se releva en titubant et pesta silencieusement. Il devait sortir du lycée. Au plus vite.

Il frappa le sol d’un pied rageur et ses yeux virèrent à un rouge terrifiant. Il ressemblait alors au pire des démons… Mécaniquement, il tendit son bras en avant et usa de sa magie ténébreuse. Une ombre ondulante sortit de sa paume de main et forma un portail spatio-temporel, comme un trou noir au diamètre largement suffisant pour qu’il puisse y passer. D’une impulsion du pied, il s’y jeta sans tergiverser.

…

ISIS, BUREAU D’ARTEMIS TIME, 12 : 16

Le garçon se matérialisa dans sa salle de travail, enveloppé d’un tourbillon de fumée noire. Aussitôt arrivé, il prit une voix tonnante comme le maître de maison réclamant son domestique :

« DOMOVOÏ BUTLER ! »

Il y eut un coup de tonnerre et, dans la même nuée ténébreuse, un homme colossal apparut. Immense, musculeux, le crâne rasé, des lunettes de soleil posées sur le nez, le garde du corps et ami d’Artemis s’avança d’un pas martial vers son employeur et créateur. Car oui, c’était la magie du petit Dieu qui avait produit cet Homme de l’Ombre, unique et inimitable.

Le jeune garçon eut un sourire franc – le premier – pour le saluer et se détourna en laissant tomber au sol son sac à dos. Il se dirigea vers la montagne d’objets et d’inventions qui s’entassait au fond de son bureau, tandis qu’une créature s’extirpait de la besace du garçon. C’était un renard roux. Fox, le compagnon du Dieu en toute occasion. En bâillant à s’en décrocher la mâchoire, le petit animal s’étira de tout son long.

« Ton sac est peut-être sans fond, Arty, mais j’y étouffe. » soupira-t-il par télépathie.
« Navré. » lança simplement le garçon, de la même manière.

Il se mit alors à farfouiller dans ses inventions innombrables, afin d’y dénicher sa faux. Butler s’enquit alors, d’une voix neutre au possible :

« Vous m’avez demandé, Monsieur ? »
« Oui. » répliqua le garçon en envoyant valser dans toute la pièce de drôles d’appareils. « Il faut que tu ailles au collège, sous le nom du colonel Lee, c'est-à-dire de mon pseudo-père, et que tu baratines l’administration. Dis leur ce que tu veux. Crise de spasmophilie, d’épilepsie, hospitalisation immédiate… Je suis sensé être très malade pour eux, quoiqu’il advienne. La raison véritable est que je ne peux pas me rendre en cours, cet après-midi : il se passe quelque chose à Entisyys qui requiert toute mon attention. Va, Butler. »
« Bien, Monsieur. »

Et sur ce, le garde du corps colossal disparut à nouveau. Ce fut à peu près à cet instant qu’Artemis – qui était un brin désordonné, admettons-le – mit la main sur la Faux de Kira, l’une de ses armes favorites. Cet instrument épouvantable le désignait comme le Dieu de la Mort, par opposition à Athéna, sa sœur, déesse de la Vie. Il s’agissait d’une longue arme au manche en bois d'ébène sculpté. Les paysages et visages qui y étaient gravés étaient tout à fait terrifiants. Sa lame était d'un argent indestructible, forgé à partir de restes d'étoiles filantes tombées du ciel.

« Que se passe-t-il ? » lança mentalement Fox, dont le regard curieux détaillait son ami avec impatience.
« Tu verras. Bientôt. » répliqua la jeune Dieu en revêtant une armure qui le ferait passer pour un guerrier du passé.

Une cuirasse argentée lui recouvrit bientôt les épaules et les genoux et une protection de cuir s’étendit sur son torse et ses bras. Il enfila une paire de grands gants de cuir noir qui montèrent jusqu’en haut de ses avant-bras. Du reste, il sortit son stylo plume de sa poche et marmonna :

« Flamme de la Nuit. »

L’inoffensif objet eut alors une crépitation et, en une fraction de seconde, le jeune Dieu eut entre ses mains son Arc Céleste. L'arc en question était construit dans un bois d'if céleste, souple et indestructible. Le manche par lequel Artemis le tenait était fait d'ébène noir. Il était peint d'or et de lapis-lazuli et sa corde inaltérable était faite de l'essence-même des étoiles. Le jeune garçon était on ne peut plus fier de son instrument, construit d’ailleurs par ses propres moyens. Le garçon était d’ailleurs passé maître en tir à l’arc et s’entraînait tous les jours avec une sévérité implacable envers lui-même.

Il harnacha donc Flamme de la Nuit en bandoulière, de manière à pouvoir s’en saisir aisément, et attrapa sa faux.

Puis il emplit son sac à dos d’objets électroniques divers et y déposa Fox, dont la tête à l’affût dépassait de la besace. Et, dans un éclair noir de flammes et de fumée, Artemis Time se dématérialisa.

…

ENTISYYS, AITHERIA, LATONE, JARDIN D’EDEN, 12 : 20

Les oiseaux chantaient. Le bruissement d’une rivière se faisait entendre au loin. Autour du jeune Dieu, tout n’était qu’enchantement. Arbres centenaires aux ramures d’émeraude, prairies infinies parsemées de fleurs colorées… De jolies jeunes femmes se poursuivaient en riant ou se tressaient les cheveux en se mirant dans le cours d’une eau pure. Artemis eut un grognement mécontent. Il n’aimait pas cet endroit. Trop de soleil, pour commencer. Ça ne lui allait pas au teint. Et puis toute cette naïveté, toute cette joie de vivre… C’était écœurant.

Fox, lui, tentait avec application de saisir un papillon jaune qui lui voletait entre les oreilles. Satanée bestiole ! Elle n’avait pas l’impression de déranger un tant soit peu ? Non ?

Tandis que le renard s’énervait sur l’insecte et que le garçon contemplait les alentours d’une mine désabusée, une jeune femme s’approchait d’eux d’un pas rageur. C’était une néréide, dotée d’une beauté envoûtante. Des yeux d’un bleu clair ravissant, une cascade de cheveux blonds, un visage aux traits fins et magnifiquement dessinés… Même la colère ne parvenait pas à froisser un tel éclat.

« TIME ! » hurla-t-elle avec furie.

Le garçon tourna lentement la tête vers la nouvelle arrivante et adopta un ton léger :

« Oui ? C’est à quel sujet ? »
« JE VOUS AI INTERDIT DE REVENIR ICI ! VOTRE FRERE VOUS A INTERDIT DE VENIR ICI ! » cria la néréide, si fort que les oiseaux s’envolèrent des arbres les plus proches.
« En effet. » lança Artemis d’un timbre tranquille, en observant élégamment ses ongles.
« ALORS, DEGUERPISSEZ ! VOUS ETES BANNI A JAMAIS DU JARDIN D’EDEN, VOUS VOUS SOUVENEZ ? »
« Oui, je me souviens, très chère Dana, bienveillante maîtresse des lieux. Mais figure-toi que c’est mon devoir qui m’appelle ici. »
« Parce que tu as un sens du devoir, toi ? » railla la jeune femme.
« Parfaitement. Une vision. Il semblerait que quelqu’un veuille vous prendre le sceptre. »
« Et alors ? Les visiteurs de ce genre nous arrivent tous les jours ! »

D’un large geste, elle montra des hommes au sourire béat qui se laissaient dorloter par les angéliques créatures qui gardaient les lieux. Il était impossible pour eux de sortir de l’Eden.

« En effet, mais ce ne sera pas un visiteur de ce genre qui viendra aujourd’hui. » murmura le garçon en considérant les anciens guerriers avec un dédain exprimé par un haussement de sourcil. « Ce sera une femme. Et il faudra lui remettre le sceptre. »

Dana la néréide resta silencieuse un instant, bouche bée.

« Vous êtes malade ? » lança-t-elle finalement.
« Non, mais c’est bien gentil de t’enquérir de mon état de santé, chère amie. »
« Vous voulez que je remette le sceptre de pouvoir de Lumière à une inconnue ?! »
« Elle n’est pas inconnue, à mes yeux. Et je veux que tu le lui donnes. »
« JE SUIS SOUS LES ORDRES DE VOTRE FRERE, TIME, VOUS N’AVEZ RIEN A FAIRE ICI ! ET LA BAGUETTE DE POUVOIR NE SORTIRA JAMAIS DE CE JARDIN ! PARTEZ ! SUR LE CHAMP ! »

Artemis soupira et leva un regard agacé vers son interlocutrice.

« Je te prie de prendre de la considération pour ma demande. Je suis tout de même un Dieu, non ?! Tu me dois le respect, par Galatée ! Essaie au moins de me parler correctement ! »
« DEGUERPISSEZ ! »« Je ne suis pas un gamin, et tais-toi, j’ai encore une migraine de tous les diables ! »

Les poings crispés, Artemis tourna soudain la tête vers la droite. Une jeune femme qui semblait étrangère au lieu les observait. L’adolescent fronça les sourcils, tandis que Dana lui vociférait aux oreilles quelques inepties qu’il ne saisissait pas. Cette fille… C’était la fille de sa vision !

Elle était…particulièrement grande. Artemis s’en étonna quelque peu puis parvint à reprendre une expression correcte. Enfin, cela ne l’empêchait pas d’être d’une beauté admirable, d’aussi loin que le garçon s’en intéressait. Des cheveux d’un or précieux, des yeux d’améthyste, une mine aussi pure que bienfaisante, elle inspirait la confiance. La confiance pour tous ceux qui ne s’appelaient pas Artemis. D’un sourire vampirique et effrayant, il accueillit la nouvelle venue, coupant court aux élucubrations de Dana.

« Bonjour, Oceana. » lança-t-il, sans se soucier de l’étonnement qu’il produirait en prononçant ce nom alors qu’il ne l’avait jamais rencontrée.

D’un bond leste et félin, il se trouva à ses côtés et lui susurra à l’oreille d’une voix perfide qui incitait plus à la terreur qu’autre chose :

« Je m’appelle Artemis Time, tu dois me connaître de renommée. Je sais ce que tu souhaites acquérir ici et je t’aiderai volontiers à l’obtenir. Premier conseil d’allié, ne te fie pas aux apparences. Cette belle néréide que tu vois là, Dana, sera notre première ennemie. »

Aussitôt, il s’écarta de la belle jeune femme aux ailes immaculées et eut un sourire des plus charmants à l’adresse de Dana. Tandis que la néréide blonde semblait fulminer sur place, Fox avait bondi du sac du garçon et s’était mis à humer la jeune femme avec curiosité. Elle sentait bon. Il jeta un œil calculateur à son ami divin qui lui adressait un regard assuré.

« Comment peux-tu être aussi certain de la bienveillance de cette fille ? Ce n’est pas dans tes habitudes d’être aussi hasardeux, Arty. » lança-t-il, par télépathie.
« Ce n’est pas du hasard, mon ami, mais une cause à effets. J’ai vu ce qu’elle allait faire du sceptre et je t’assure qu’il faut qu’elle l’ait. » rétorqua-t-il avec une emphase mentale assez exaspérante.

Artemis Time n’était pas idiot. Du reste, il était réputé pour son intelligence hors-norme et sa faculté sans pareille à manipuler son entourage. Certes, Oceana devrait faire preuve de méfiance face au jeune Dieu… Mais si Artemis proposait son aide, il n’était pas malin de refuser. Car, oui, allié sagace, s’il proposait son aide, c’était qu’il savait comment s’y prendre… Et qu’il y trouvait bien sûr, de l’intérêt pour sa petite personne…

Malgrer moi j'avais entendue une grande partie de la conversation et je souris. Je le vis se retourner et prendre une expression quelque peu effrayante. Quesqui était effrayant? Voir des personnes mutiler ou quelqu'un vous accueillir ainsi? Je ne sus pas vraiment comment réagir et je ne bougea pas, restant figée alors qu'il s'avancait vers et me salua, prononçant mon nom. Mon sourire s'aggrandit et je dis, ne réfléchissant pas vraiment:

-Ainsi nous n'avons pas besoin de faire les présentations... Quel interessante journée. Hm...

Il me dit son nom. Artemis Time... En effet je le connaissais grâce a son statue de dieu. J'accepta volontier son aide et j'avanca, fit quelque pas en avant pour m'addresser a cet être aquatique:

-Pensez-vous réellement que ce sceptre va rester la totu sa vie? Quelqu'un trovuera toujours une façon de s'en emparer alors pourquoi ne pas donner la chance a quelqu'un de le posseder. Lancez-moi un défi, on verra bien. Cela pourrais-être de la torture je m,en ficherai, j'aurais au moin essayer de l'obtenir. Ou encore faites-moi passer un test qui a rapport avec votre élément.

Il y avait un ton de défi dans ma voix. Je n'étais aps stupide et je me laisserais pas faire par aucune créature.

...

Artemis fixa la jeune femme en haussant des sourcils avec étonnement et scepticisme. Quoi ? Le fait d'avoir en face d'elle l'être le plus terrifiant des deux mondes ne lui faisait ni chaud ni froid ? Le fait de rencontrer le Dieu du Futur, de la Mort, de la Technologie, de l'Intelligence et du Crime ne lui tirait que les mots « Intéressante journée » ?

Le garçon échangea un regard stupéfait avec Fox qui continuait de humer la jambe de l'ange aux cheveux soleil. Un peu vexé, Artemis jeta un coup d'oeil à sa montre perfectionnée, comme s'il avait autre chose sur le feu et pour se donner contenance. Puis il se passa une main dans les cheveux et jeta un regard machiavélique à Dana la néréide. Celle-ci semblait réfléchir intensément, ce que traduisaient ses sourcils d'ambre qui s'arquaient gracieusement. Enfin, elle parut avoir une idée.

« Voyez-vous cette cascade, au loin ? » demanda-t-elle d'un ton calme et bienveillant, en montrant au loin un grand rideau d'eau qui tombait sur des rochers dans un bruit cristallin.

« Bien sûr, nous ne sommes pas encore aveugles. » lança âcrement Artemis.

Si le regard pouvait tuer, le jeune Dieu serait mort à l'instant, et dans d'horribles souffrances, qui plus est. Dana semblait le supporter de moins en moins et elle avait ses raisons... Cet adolescent au regard bleu ténébreux n'était pas un être angélique, bien au contraire. Il avait une tendance affreuse au cynisme et un comportement parfois très cruel.

Mais la néréide décida de passer outre de la réflexion du jeune Dieu et poursuivit à l'adresse d'Oceana :

« Derrière cette cascade, au fond d'une grotte est caché le Sceptre de Lumière. Si tu parviens à lutter contre les délices du Jardin d'Eden, il sera à toi. »

Artemis eut un petit rire sarcastique et sans-joie qui fit froid dans le dos à Dana. Puis il lui lança un coup d'oeil ironique et entendu. Les délices du Jardin d'Eden ? Lui-même était à deux doigts de jeter un sort à tous ces maudits oiseaux qui piaillaient comme dans le but de faire empirer son mal de tête... Ah, ça ! Il aurait mille fois préféré affronter d'horribles monstres que de faire face aux fameux déslices du Jardin d'Eden. Mais il ne laissa rien paraître sur son visage et eu un sourire vampirique à l'adresse d'Oceana.

« Eh bien, allons-y ! Mais je te préviens ! Je ne pourrais pas t'apporter d'aide directe. Seulement te donner quelques conseils, tu devras faire face aux dangers seule. Ou quasiment... »

Il lui lança un clin d'oeil mystérieux qui échappa à Dana. D'une flexion de genoux leste, il s'accroupit auprès de Fox qui bondit dans le sac à dos. Puis il se releva vivement et partit comme une fusée vers la cascade. Malgré son chargement - une faux, un sac et un arc - il était vif et léger comme un petit vent vivifiant.

D'un bond agile, il passa sous le filet d'eau. L'onde lui battit contre le crâne et Fox émit un glapissement effrayé. Ils se trouvèrent donc dans une caverne éclairée par des pierres précieuses étincelantes qui attirèrent le regard du Maître des Voleurs, Artemis dont les cheveux gouttaient sur son visage opalin, fixait les pierres avec une fascination presque hypnotique. Son costume accomplissait sa fonction à merveille et lui séchait chaleureusement le corps...

Le souffle court, le garçon fit un pas vers les beaux objets et tendit une main vers un entassement de pierre... Soudain, il s'arrêta net et fronça les sourcils. Ah, ça, mais ! Il se faisait déjà berner, c'était trop fort ! Ces pierres ! Un piège sûrement ! Il frappa brutalement du pied contre le sol et se retourna vers l'entrée de la grotte.

Oceana venait d'y pénétrer. Artemis lui fit un petit geste et commença à avancer. Le jeune Dieu devait faire preuve d'un sang-froid hors paire en traversant pareille merveille de la nature, sans toucher le moindre de ses bijoux.

De son regard bleu aux pépites ténébreuses, il sondait la caverne avec méfiance. Tout à coup, il stoppa sa marche et incita Oceana à l'arrêt d'un geste vif et silencieux. Les yeux plissés, il se mordit les lèvres et regarda autour de lui... Voilà qui sentait la magie...

C'est alors qu'il eut un hoquet de stupeur. Une drôle de vision venait d'apparaître devant lui... Une jeune fille aux cheveux blonds et au regard d'ambre... Non... Elle était sensée être morte...

Le visage d'Artemis s'était littéralement transformé. Du cynisme, il était passé à la méfiance, puis il avait dévié vers la stupeur. Maintenant, il prenait une mine presque...candide... ?!

« Lizzie... » souffla-t-il d'une voix étranglée, les larmes aux yeux.

Il ne s'était pas rendu compte que Fox lui avait grimpé sur la tête en piaillant :

«Artemis, triple buse ! C'est une illusion ! Un rêve ! De la magie ! Réveille-toi, Oceana est dans le même état que toi ! »

Le renard, furieux et impuissant, accusait son ami de grands coups de patte. Finalement, lorsqu'une de ses griffes parvint dans un oeil du jeune Dieu, il eut enfin une réaction. Poussant un gémissement agacé, le garçon se frotta la paupière. Puis il regarda autour de lui.

Lizzie, son amour d'autrefois, n'avait été qu'un spectre, qu'un songe, qui avait désormais disparu... En revanche, Oceana semblait elle-même victime de visions mirifiques et attirantes...

...

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